Et après ?


Et toi, comment tu vas ?

Moi j’ai commencé cette journée, cette semaine de « l’après » en laissant couler les larmes dans l’assiette du petit déjeuner
Je me suis demandée ce que ça disait de moi
De ne même pas faire l’effort de décaler cette assiette
Tu mangeras tes tartines grillées-beurrées mêlées aux larmes du jour, voilà
Ça fait un moment que je me suis décidée à ne plus faire comme si

J’ai lu les mots de Pauline (Chassez le naturel) publiés hier
Cette dernière phrase - « c’est un peu dur, des trucs qui se passent quand même. » - m’a comme remise en place
Au moins un peu

Et puis j’ai relu ces mots, que j’ai écrits le 11 avril
« Je ne te dis pas la collection de bleus que je vais récolter, à force de me heurter chaque jour un peu plus à mes limites
Quand le moment sera venu, ces bleus, je les dénombrerai, passant lentement le doigt sur ma peau, presque comme une caresse
Je les regarderai patiemment, un à un
Je constaterai combien ils font partie de moi, désormais
Je me dirai : je ne suis pas terrassée, tout juste un peu plus cabossée, peut-être
Et qu’est-ce qu’être cabossée, sinon prendre une forme nouvelle ?
Pourrait-il en être autrement, après tout cela ?
Cette forme nouvelle, j’essaierai de la chérir autant que je le peux, de l’épouser, de l’habiter pleinement
Ce sera bien le moins que je puisse faire, après tout ce que nous aurons traversé ensemble »

Je me dis qu’on n’y est pas tout à fait, mais que ça viendra...

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