Avancer



Aujourd'hui j'ai ce besoin, contre lequel il me semble que je ne dois pas lutter, que je veux même complètement accompagner, de choses qui mettent en mouvement.
J'ai besoin de lectures, de rencontres, d'échanges qui me permettent d'aller plus loin.
J'ai besoin d'aller vers l'inattendu (le 19 avril, j'écrivais  "rencontrer l'insensé et l'embrasser", aujourd'hui oui, sans doute, j'écrirais plutôt "rencontrer l'inattendu et l'embrasser").
J'ai besoin d'aller là où je ne m'attends pas.

J'ai tenté de reprendre ces révisions, nimbées de "il faudrait que".
Je regarde ces fiches, j'y cherche la possibilité du mouvement, je ne la trouve pas.
Je sais pourtant qu'il s'agit d'une première marche, celle qui permettrait d'enclencher le mouvement, peut-être pour de bon.

Il me semble que je n'ai plus le temps.
Il y a eu, il n'y a pas si longtemps, cette possibilité-là, un contexte qui le permettait : mettre les choses sur pause, travailler sans joie mais avec rigueur, en se disant que c'était pour le mieux, à moyen terme. 
Cela reviendra peut-être, voire plus vite que je ne le crois.

Mais aujourd'hui, non, cela m'est insupportable.
Pourquoi penser, faire en fonction de demain, alors qu'il y a déjà tant à faire maintenant.  

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