Et puis...



Je crois dur comme fer qu’écrire sera ma planche de salut.

Il faut maintenant que j’accepte que ça ne sera probablement pas très joli, que ce sera brut, bancal, raté.
Il faut que j’accepte le fait qu’il y aura probablement plus de feuilles volantes, vite arrachées au coin d’une page, que de beaux carnets lignés si joliment remplis.

Parce que j’écris, en ce moment, comme je pleure. Non, j’écris comme la larme, qui s’écoule sans crier gare, sans que je puisse rien y faire, avant même que j’aie pu envisager de la rattraper – de la retenir serait plus juste.

Ça n’aura pas d’autre but que de me maintenir gentiment à flots.

Ça ne fera pas de moi quelqu’un d’autre, quelqu’un que j’aimerais un peu plus, quelqu’un qui réaliserait un vieux rêve enfoui. Je serai, comme je l’ai toujours été, celle qui a besoin d’écrire pour vivre un peu mieux mais qui, pour une fois, essaie d’aller au-delà de l’idée. 

J’essaierai d’être celle qui écrit.


Commentaires