Il est étonnant de constater combien ces derniers mois ont été faits de temps qui passe sans qu'on puisse le mesurer le moins du monde.
Du temps qui ne
s'arrête pas, pas d'accroche, pas de prise : « Pars,
surtout ne te retourne pas ».
Un mal pour un bien, peut-être, en cette période qui aurait pu être des plus troubles,
troublées, troublantes.
Une forme de leçon
aussi : une année peut passer comme ça, la tête dans les
projets, sans qu'on s'en rende vraiment compte. Et lorsque l'on se
retourne, on se rend compte qu'on ne parvient pas à mettre le doigt
sur les petits événements marquants, ceux de rien du tout qui font
que l'année nous restera en tête. Ces détails du calendrier qui
accompagnent normalement les saisons.
Ici, pour la
première fois, c'est un peu comme si les saisons n'avaient pas
vraiment existé cette année, comme si elles avaient glissé sur
nous, en toute nonchalance, en faisant le moins de bruit possible
pour ne pas nous déranger.
Le constat pourrait
être brutalement triste, mais comme tout ce qui comporte une forme
d'apprentissage, j'y vois au contraire une multiplication des
possibles pour que l'année qui s'annonce (toujours les années
scolaires...désormais 14 ans après avoir passé le bac – pardon
papa, on avait dit qu'on arrêtait de compter !) prenne une
tournure différente.
L'envie profonde de caler à nouveau sa respiration, ses pas, sur celui des
saisons.
Il y aurait mille
façons sans doute de le faire, je vais en faire mon exercice de
pensées pour les prochaines semaines.
L'envie de prendre
des rendez-vous à foison : des rendez-vous avec les saisons
(viens, on décide que chaque week-end qui suivra un changement
officiel de saison, on ira voir comment va la forêt), des
rendez-vous avec soi même, des rendez-vous avec les amis un peu
laissés de côté.
Et puis tiens, on va inventer une nouvelle ponctuation du calendrier (oui, après tout, pourquoi pas), faite de concerts réguliers de l'orchestre national de Lille, parce que le beau aura toute sa place l'année prochaine, tu verras !
Et puis tiens, on va inventer une nouvelle ponctuation du calendrier (oui, après tout, pourquoi pas), faite de concerts réguliers de l'orchestre national de Lille, parce que le beau aura toute sa place l'année prochaine, tu verras !
Se donner autant
d'excuses pour, à la fin de l'année,
s'asseoir côte à côte et se dire « tiens, tu te souviens de
ce moment ? C'était vraiment bien, non ? »
La photo, c'est les vacances... On a rendez-vous le 1er septembre, symboliquement, elle ne pouvait pas mieux commencer cette nouvelle année !
La photo, c'est les vacances... On a rendez-vous le 1er septembre, symboliquement, elle ne pouvait pas mieux commencer cette nouvelle année !
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